Les finfluenceurs, qui sont-ils vraiment ?
Profils variés, cible commune
Derrière le néologisme « finfluenceurs », on retrouve une galaxie d'acteurs aux parcours hétérogènes.
Parmi eux, d’anciens professionnels de la finance :
- ex-traders
- gestionnaires de portefeuille reconvertis
- courtiers qui ont troqué leur costume-cravate contre la liberté des réseaux sociaux.
Ces profils apportent une crédibilité technique indéniable, même si leur expertise se limite parfois à un domaine précis.
À l'opposé, nombreux sont les autodidactes passionnés.
Ces influenceurs finance ont appris "sur le tas", souvent suite à leurs propres erreurs d'investissement.
Leur atout principal est la proximité qu’ils entretiennent avec leur audience.
Ils parlent le même langage que leurs abonnés.
Leur faiblesse réside dans un manque de recul et d'expertise globale qui peut conduire à des conseils inadaptés.
Entre ces deux extrêmes gravitent les youtubeurs reconvertis, attirés par un secteur porteur.
Forts de leur maîtrise des codes digitaux, ils excellent dans la création de contenu viral.
Leur légitimité financière est source de questionnement.
Bien que différents, les finfluenceurs cible le même public.
Ce sont les 18-35 ans qui se trouvent dans leur viseur.
Nouveaux arrivants sur les marchés financiers, cette génération a grandi avec les réseaux sociaux et privilégie l'apprentissage par le divertissement.
Ces néophytes cherchent des réponses simples à des questions complexes :
- "Comment investir mon premier salaire ? »
- "Faut-il acheter du Bitcoin ? »
- "Comment devenir riche rapidement ?".
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
D’après une étude réalisée sur un an en 2024, par Emplifi, la croissance du nombre d’abonnés des finfluenceurs a bondi de 6%, contre 3% pour les autres domaines.
Des résultats que les médias financiers traditionnels peinent à atteindre.
Signe d'un véritable bouleversement dans la transmission de l'information financière.
D’où vient le succès des influenceurs finance ?
Le succès fulgurant des finfluenceurs sur les réseaux sociaux ne doit rien au hasard.
Le premier levier s’appuie sur une vulgarisation de l'information financière.
En lieu et place d'un jargon technique inaccessible, ces nouveaux acteurs parlent d'argent, de gains, de stratégies concrètes avec des mots simples.
Leur maîtrise des codes de communication modernes fait la différence.
Une vidéo TikTok de 60 secondes explique plus clairement les ETF que certains prospectus de 50 pages.
Ces influenceurs finance exploitent à merveille les ressorts psychologiques de l'engagement :
- titres accrocheurs
- témoignages personnels
- avant/après spectaculaires
Ils transforment la finance, réputée ennuyeuse, en contenu divertissant.
Le contexte économique actuel joue également en leur faveur.
Face à une inflation qui grignote l'épargne et des livrets A au taux dérisoires, les jeunes cherchent des alternatives.
Les promesses de gains rapides des finfluenceurs tombent à pic.
« Pourquoi laisser dormir votre argent quand il pourrait travailler pour vous ? », ce discours séduit une génération qui voit ses aînés peiner financièrement.
Enfin, ces nouveaux prescripteurs profitent d'une défiance croissante envers les institutions bancaires traditionnelles.
Après les crises financières, les scandales bancaires et les frais cachés, beaucoup préfèrent faire confiance à ces "pairs" qui partagent leurs réussites comme leurs échecs.
Une proximité que ne peut offrir aucune banque traditionnelle.
Les avantages : la culture financière accessible
La vulgarisation
Il faut reconnaître aux finfluenceurs un mérite indéniable, ils rendent la finance accessible au plus grand nombre.
Les formats courts et ludiques séduisent une génération habituée aux contenus digitaux.
Ces créateurs maîtrisent l'art de la vulgarisation :
- métaphores parlantes
- schémas colorés
- exemples du quotidien.
Ils transforment des concepts abstraits en réalités tangibles.
Cette approche décomplexée brise enfin un tabou français : parler d'argent.
Dans un pays où les questions financières sont presque gênantes, ces nouveaux éducateurs libèrent la parole et encouragent les jeunes à s'intéresser à leur avenir patrimonial.
Des sujets financiers abordés en globalité
Au-delà de la simple vulgarisation, les finfluenceurs excellent dans la diversification des sujets traités.
Leurs contenus couvrent un spectre large, bien au-delà des traditionnels placements financiers.
Ils abordent la gestion de budget personnel avec des outils concrets :
- applications de suivi des dépenses
- méthodes d'épargne automatique
- stratégies pour négocier son salaire
Ces influenceurs finance introduisent également leurs audiences aux marchés financiers avec pédagogie :
- actions
- obligations
- ETF ou produits structurés
- cryptomonnaies
Chaque classe d'actifs trouve ses vulgarisateurs.
Ils démystifient le jargon boursier, expliquent les mécanismes de marché et analysent l'actualité économique sous un angle accessible.
Ils n’hésitent pas à explorer de nouveaux supports d’investissement. :
- crowdfunding immobilier
- investissement participatif
- nouvelles technologies blockchain
Ils défrichent des territoires inconnus du grand public.
Les limites des influenceurs finance
Le problème de la légitimité
La plupart des finfluenceurs ne possèdent aucune formation certifiée en finance.
Contrairement aux conseillers en gestion de patrimoine qui doivent justifier de diplômes spécialisés et d'une certification professionnelle, ces influenceurs finance évoluent dans un vide réglementaire total.
Leur expertise se limite souvent à leur expérience personnelle, parfois limitée à quelques mois d'investissement.
Cette absence de légitimité pose un problème fondamental à savoir la confusion entre témoignage personnel et conseil professionnel.
Quand un finfluenceur explique comment il a gagné 50% en investissant dans une cryptomonnaie, ses abonnés interprètent souvent ce récit comme une recommandation universelle.
Or, ce qui fonctionne pour une personne dans un contexte donné peut s'avérer désastreux pour une autre.
Plus grave encore, ces créateurs simplifient à l'excès des stratégies d'investissement complexes.
Ils présentent le trading comme un jeu vidéo, occultent la notion de diversification et négligent l'analyse des profils de risque.
Cette approche "fast-food" de la finance transforme l'investissement en divertissement, au détriment de la prudence nécessaire.
De possibles conflits d’intérêts
Si les finfluenceurs prétendent offrir des conseils désintéressés, la réalité économique rattrape vite ces belles intentions.
Derrière les contenus gratuits se cachent des modèles économiques opaques qui soulèvent de sérieuses questions d'éthique.
Nombreux sont ces influenceurs finance qui vivent grâce aux partenariats commerciaux avec des courtiers, des plateformes de trading ou des sociétés de gestion.
Une dépendance financière qui peut biaiser leurs recommandations.
Le problème principal réside dans le manque de transparence de ces collaborations.
Combien d'abonnés savent que leur finfluenceur préféré touche une commission à chaque ouverture de compte via son lien de parrainage ?
Cette rémunération au recrutement transforme imperceptiblement l'éducateur en commercial.
Le conseil devient alors un prétexte pour générer des revenus, au détriment de l'objectivité.
Les promesses de gains miraculeux
La culture du "get rich quick" imprègne l'univers des finfluenceurs comme un poison séduisant.
Ces nouveaux gourous de la finance exploitent un rêve universel, s’enrichir rapidement et sans effort.
Cette promesse du miracle financier occulte systématiquement les risques réels.
On entend rarement parler des pertes, des échecs ou des stratégies qui ont mal tourné.
Ces influenceurs finance présentent une version édulcorée de la réalité, où seules les réussites méritent d'être montrées.
Une approche qui fausse complètement la perception du risque chez leurs abonnés.
Conditionnés par ces opportunités de richesse facile, ils développent des attentes irréalistes et adoptent des comportements à risque.
Beaucoup abandonnent leurs projets d'épargne long terme au profit de stratégies hasardeuses, hypothéquant leur avenir financier sur l'autel des gains rapides.
L’alternative professionnelle : pourquoi consulter un conseiller en gestion de patrimoine ?
Contrairement aux finfluenceurs dont la notoriété explose sur Instagram ou YouTube grâce à des placements produits et un taux d’engagement élevé, les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) offrent une approche personnalisée, éthique et strictement encadrée.
Une approche personnalisée et réglementée
Un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) effectue une analyse complète et individualisée de votre situation financière.
Loin des recettes universelles proposées sur les médias sociaux, un CGP construit, avec vous, une stratégie personnalisée et adaptée à vos besoins et à vos objectifs.
Avant de vous présenter des placements ou des produits financiers (OPCVM, SCPI, assurance-vie, actions, etc.), il réalise un bilan patrimonial détaillé :
- situation personnelle
- composition des revenus
- patrimoine immobilier
- produits d’épargne déjà détenus
- projets de vie
- horizon d’investissement
- aversion au risque
Cette personnalisation va bien au-delà des stratégies "clé en main" relayées par les influenceurs du web.
Le CGP s’appuie sur :
- des outils réglementés
- une veille permanente sur la fiscalité
- une connaissance pointue des marchés financiers et des nouveaux produits financiers
afin de proposer les solutions les plus pertinentes pour faire fructifier votre patrimoine.
Un autre avantage majeur est le suivi dans la durée.
Un conseiller professionnel :
- vous accompagne lors des moments clés (naissance, mariage, succession, vente d’un bien…)
- réajuste votre stratégie en fonction des fluctuations des marchés ou de la législation,
- reste disponible pour répondre à vos interrogations
Enfin, consulter un CGP offre une garantie de sécurité.
Il dispose d’un statut réglementé, est inscrit à l’AMF (Autorité des marchés financiers) et bénéficie d’une assurance responsabilité civile professionnelle.
En cas de litige ou de conseil inadapté, vous disposez de recours.
Ce gage de fiabilité que ne peuvent offrir les influenceurs finance présents sur les plateformes digitales.
Au-delà des effets de mode
Si les réseaux sociaux bouleversent la transmission de la culture financière et démocratisent certains sujets, ils ne remplacent pas l’expertise d’un accompagnement sur-mesure.
Là où les finfluenceurs misent sur des promesses de gains rapides et surfent sur la volatilité des tendances social media, le conseiller en gestion de patrimoine privilégie une vision à long terme et la solidité des fondamentaux.
Conclusion : Voulez-vous être influencé ou conseillé ?
Les finfluenceurs et influenceurs finance, omniprésents sur les réseaux sociaux, jouent un rôle dans la démocratisation de la culture financière auprès d’une audience jeune et connectée.
Face aux enjeux de crédibilité, de conflits d’intérêts et de promesses parfois irréalistes :
- gardez la tête froide
- usez de votre esprit critique
- ne négligez pas l’expertise des professionnels réglementés
Avant de placer votre argent, d’investir sur les marchés financiers ou de suivre la dernière tendance relayée par un influenceur sur Instagram, posez-vous la question :
A qui faites-vous confiance pour votre avenir patrimonial ?
Les modes passent, la gestion de patrimoine reste.
KAMPOStratégie vous offre l’opportunité d’un rendez-vous, gratuit et sans engagement.
Posez vos questions et repartez avec des réponses claires et des pistes concrètes à mettre en place immédiatement.
Implanté de longue date près d’Aix-en-Provence, notre cabinet accompagne certains de ses clients à Montélimar et Valence.

